dimanche 2 mars 2014

Naître et vieillir à Moissac

Moissac m’évoque une vieille femme seule qui se débat contre les outrages du temps.

Elle a subi un lifting, juste quelques centimètres de peau visibles.
C’est sûr que c’est mieux qu’avant,  mais elle ne se sent pas mieux pour autant. Le reste de son corps lui pèse ; il n’est admiré par personne. Pourrait-elle retrouver une nouvelle  jeunesse, et encore, serait- elle admirable, joyeuse de vivre ? Le malaise est plus profond.

Et sur ces mouvantes merveilles
Planait (terrible nouveauté !
Tout pour l’œil, rien pour les oreilles)
Un silence d’éternité  
Baudelaire

Elle a oublié tous ceux qui faisaient sa joie de vivre et sa confiance dans l’avenir : SES ENFANTS.
Ses enfants sont les habitants de cette ville. Ils voudraient eux aussi y vivre en harmonie.

Vieillir est un atout dont il faut savoir profiter, surtout avec le patrimoine exceptionnel  que présente notre ville. C’est énorme ce qu’elle nous transmet, et que nous recevons et transmettrons avec plaisir.

Si nous voulons rendre le fait de vieillir épanouissant,  il faut un environnement jeune et dynamique. Le vieillissement heureux attire les regards et rapproche les générations.

Nos convictions  humanistes veulent replacer les moissagais au centre des préoccupations de la ville et ainsi animer notre cité. Animer, c’est donner une âme, donner de la vie.

La taille humaine de Moissac peut lui permettre d’être une ville rayonnante dans l’éducation, par exemple, qui est le départ de l’intégration et de la cohésion sociale, dans l’animation et la culture si la participation de tous est suscitée dans le respect de toutes les aspirations.

Vivre ensemble d’abord ! C’est le bien nécessaire
Et réel.
Après on peut choisir au hasard, ou la terre
Ou le ciel   
Victor Hugo


Maryse Baulu